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Vers une architecture durable

Changer nos modes de construction et de consommation énergétique. Voir descriptif détaillé

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Introduction

Vers une architecture durable pleinement adaptée aux problématiques actuelles : une révolution en marche.

Le Projet

De tous temps, depuis le simple abris naturel jusqu’aux réalisations les plus contemporaines, l’architecture est apparue comme un élément indissociable des grands bouleversements politiques, économiques et sociaux.
Suite à deux siècles de révolutions industrielles et de production incontrôlée, les crises énergétiques et environnementales mondiales se succèdent demandant une prise de conscience immédiate.
Face à ce désastre annoncé, un nouveau défi s’offre au domaine architectural :
Comment réadapter le secteur du bâtiment aux enjeux environnementaux mondiaux ?

1- Les faits historiques majeurs :

L’industrialisation massive des pays de l’hémisphère nord, principalement au cours du XIXe siècle, provoqua un changement radical du mode d’organisation et de pensée des sociétés. En effet, les ressources industrielles dominantes passèrent successivement du bois au charbon puis au pétrole en près d’un siècle. Une extension incontrôlable des modes de consommation et de communication soutenue par l’essor des technologies.
Dans ce contexte, l’architecture a évolué, se basant sur les nouvelles techniques de construction mises à disposition. C’est ainsi qu’apparaissent différents courants de pensées tels les principes de l’architecture moderne :
le béton, le métal et le verre deviennent alors les éléments essentiels de construction. Ils remplacent peu à peu la pierre et le bois. Le mouvement moderne impose la suppression des espaces clos à travers une volonté d’ouverture et de transparence. A l’inverse de l’architecture Victorienne qui accentuait l’intimité par l’élaboration de coins et recoins, la nouvelle architecture abattait les murs, ouvrait les espace à la lumière du jour, montrait les structures internes, traditionnellement dissimulées par les façades. Le mouvement moderne se basait ainsi sur trois composantes principales : le fonctionnalisme, le rationalisme et la puissance de la forme par sa nouveauté.
La logique de standardisation était également un principe important. L’un des membres importants de ce mouvement, Le Corbusier concevait ainsi l’habitat en adéquation totale avec le contexte industriel de l’époque : établir des « machines à habiter » à l’image des voitures, du bateau ou bien encore de l’avion. Le monde connaît alors l’apparition des principes de communication débridée, de consommation de masse à travers lesquels l’individu doit être en recherche perpétuelle d’acquisition de biens matériels laissant peu de place aux sensibilités écologiques.

2- Une prise de conscience indispensable :

La « facture entropique » de l’âge industriel est aujourd’hui alarmante. le réchauffement planétaire en est l’élément principal. Nous avons brûlé et utilisé des quantités massives de charbon, de pétrole, de gaz sans parler du nucléaire et de ses ravages. La part du lion de l’énergie carbonique va aux bâtiments, essentiellement sous forme d’électricité. Aux États-Unis, le parc immobilier consomme environ 36% de l’énergie totale et 65% de l’électricité, et il est à l’origine de 30% des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. De plus, la standardisation permanente du logement au cours du XXe siècle a engendré des coûts d’énergie importants pour l’acheminement des matières premières sur les sites de construction (énergie grise). Ces dernières comme le sable, principal composant du béton sont aujourd’hui en voie de disparition.
La prise de conscience semble être en marche et de nombreuses règles de construction sont élaborées à travers la logique de développement durable.

3- Une nouvelle révolution industrielle « verte » :

Le recours à la production locale figure aujourd’hui au devant de la scène. De plus, la participation des ingénieurs thermiciens dans la conception des logements, la mise en place de labels BBC, BEPAS ou bien encore BEPOS Effinergie, l’utilisation de matériaux de construction locaux et naturels non dérivés du pétrole (type PVC) forment aujourd’hui les fondements d’une nouvelle architecture pleinement responsable. Minimiser l’impact environnemental des futurs bâtiments nécessite ainsi un travail en étroite collaboration, fruit d’une synergie autour d’une préoccupation majeure.
Les formes architecturales commencent à se libérer des idéaux, les notions de sensibilité et de beauté réapparaissent tout comme les références architecturales à la nature.
Il est indispensable de comprendre aujourd’hui que l’habitat ne doit plus dépendre d’une logique de consommation de masse. Nous ne pouvons plus acheter notre maison sur catalogue, « clé en main », reproduisant à l’infini des édifices dénués de toute usage, de toute originalité, de toute humanité soutenant la logique de « clubbisation » ou du « chacun chez soi ».
Réapprenons à nous loger, à concevoir nos besoins en équilibre permanent avec notre environnement afin d’entreprendre une nouvelle révolution industrielle dont l’enjeu sera d’atténuer « l’impact entropique » qui s’est accumulé au cours des deux cents ans de l’ère de l’énergie fossile.
En architecture comme dans l’ensemble des domaines, travaillons de façon commune sur l’essor des « énergies distribuées » à disposition de tous et partout : le solaire, l’éolien, la biomasse, l’hydroénergie, la géothermie...
La démocratisation de l’énergie doit se mettre en place afin d’endiguer les crises actuelles et les conflits à venir si rien ne change. Devenons une « communauté proche du climax » métaphore essentielle au principe de développement durable.






























Bibliographie :
Eric CHARMES, La ville émiettée. Essai su la clubbisation de la ville urbaine, Coll. La ville en débat, PUF, 2011, 290p.
William JR CURTIS, L’architecture moderne depuis 1900, éd. Phaidon, 2006, 736p.
Eugene P.ODUM, Fundamentals of Ecology, Saunders, 1971, 266p.
Jérémy RIFKIN, Une nouvelle conscience pour un monde en crise, LLL Les liens qui libèrent, 2011, 647p.
*« Wild Build Green », US Building Council, 2008

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